By Bernadette Cailler
Carthage ou l. a. flamme du brasier half d'une suite po?©tique d'Edouard Glissant, intitul?©e ?«Carthage?», incluse dans Le sel noir (1960). Creuset des plus fructueux, ce texte a rapidement suscit?© chez Bernadette Cailler le d?©sir d'explorer d'autres incarnations textuelles contemporaines de ce regard port?© sur l'ancienne Carthage. Dans ce cheminement, deux grands noms du pass?©, ? savoir Virgile et Augustin, se sont ?©galement tr??s t??t int?©gr?©s ? l. a. recherche. En effet, le lecteur d?©couvrira que, d'une mani??re ou d'une autre, Virgile appara?®t dans tous les textes ?©tudi?©s ici. Quant ? Augustin, ses textes impr??gnent de leurs lines deux des uvres examin?©es dans cet ouvrage. Ce va-et-vient entre temps et espaces a donc pris forme de l'?©tude m??me de quelques auteurs du 20e si??cle et de celui qui vient de commencer. A ce regard port?© sur l'uvre glissantienne et les anciens s'ajoutent une lecture de textes par L?©opold S?©dar Senghor, Fawzi Mellah, Moncef Ghachem, Kebir Mustapha Ammi, ainsi qu une m?©ditation de certains facets de l. a. mort de Virgile par Hermann Broch. D?©veloppant son ?©tude, Bernadette Cailler est amen?©e ? examiner diverses family members textuelles ? l'?©pique, plus g?©n?©ralement aux ?«textes fondateurs?» et, ce faisant, ? r?©fl?©chir aussi ? l. a. dialectique pouvant exister entre agression, sacrifice et massacre.***Table des Mati??res*** Remerciements*** creation l. a. parole du Sel noir*** I. De Didon (Virgile) ? Scipion (Glissant)*** II. Regards autres sur Carthage*** III. De Virgile auteur ? Virgile protagoniste*** IV. Des Carthage aux Grands Chaos*** Appendice*** Bibliographie*** Index des auteurs, artistes, traducteurs, directeurs de volume*** desk des Mati??res***
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Carthage”, XII, 1780-1811 (N. ); ainsi que D46. “Didon”, XV, 23102312 (G. Camps) [Encyclopédie publiée à partir de 1985]. Riche d’enseignements, quoique d’un engagement pro-carthaginois catégorique, est aussi l’ouvrage de SalahEddine Tlatli, La Carthage punique. Etude urbaine. Sa ville. Ses fonctions. Son rayonnement (1978). Le chapitre 2, “Naissance de Carthage”, confronte diverses légendes à quelques connaissances historiques. A consulter, un ouvrage d’usage pratique et agréable à lire, avec de nombreuses photographies: A Mosaic of Ancient Tunisia.
Avec à-propos, Georges Molinié commente ce qu’il qualifie de “traitement balancé, contrasté, voire heureusement contradictoire” entre, dans la De Didon (Virgile) à Scipion (Glissant) 45 poésie de Glissant, “l’intra-référentialité” et “l’extra-référentialité”. , contribuera à produire un réseau de significations possibles aussi vaste que, souvent, non transparent16. En premier lieu, comme on l’a brièvement mentionné dans l’introduction à cette étude, il faut rappeler que ces poèmes sur Carthage sont préparés par une section intitulée “Le premier jour”, et faisant suite à la dédicace à la mer.
Plusieurs commentateurs, parmi ceux consultés pour cette étude, suggèrent une interprétation qui ferait de la mort de Didon un geste sacré lié à la fondation d’une Cité, en fait d’un peuple, d’une civilisation. Echappant au prétendant Ierbas par le feu, Didon, d’une part, ne trahissait pas son alliance conjugale phénicienne; d’autre part, elle protégeait son peuple d’émigrants contre toute vengeance, toute expulsion, par le geste ul19 Rapporté par Tlatli: “Fragm. hist. graec. Edit. Muller, I, 197” (47).